Retour à l’école, un soulagement pour les parents ?
Des avis mitigés pour le retour à l'école
Une désorganisation totale
Dimanche 24 mai, 21 heures 30. Stéphanie est au bout du rouleau. Infirmière dans une crèche, elle vient tout juste de recevoir son planning pour reprendre le travail. Et encore, il n’est valable que pour la première semaine. En parallèle, elle est en discussion avec l’enseignant d’un de ses enfants, qui ne la considère pas comme prioritaire pour une place à l’école… alors que pour l’enseignant de sa fille, dans la même école, elle l’est ! Un vrai casse-tête pour ce retour à l’école. « Ma charge mentale est au maximum depuis plusieurs semaines, lâche-t-elle, désemparée. Mais après tout, on verra bien demain matin à l’école. » Finalement, tout s’arrangera par une discussion en face à face le lundi matin et elle pourra envisager la reprise plus sereinement.
Pour beaucoup de parents, le retour à l’école, si il a pu paraître un soulagement pour le travail scolaire, s’avère très complexe. Surtout que les organisations sont aussi nombreuses que les écoles elles-mêmes. Certaines n’accueillent les enfants que deux jours par semaine, pour faire deux groupes plus réduits, de suite ou en alternance, tandis que d’autres en prennent moins, mais pour toute la semaine.
Dans certaines écoles, les enfants ont pu rester avec leurs enseignants, mais dans d’autres, il a fallu créer des groupes différents. Dans la majorité des cas, le travail est le même que celui qui serait fait si l’élève restait à la maison, mais pas partout. Et quand on a des enfants dans des écoles différentes, s’y retrouver relève davantage du challenge sportif que de la parentalité.
Sans compter que le périscolaire et les transports ne fonctionnent pas toujours !
Une gestion des plannings compliquée
Au collège, les emplois du temps ne sont pas forcément respectés. Un prof surveille un groupe d’élèves pendant plusieurs heures et ils doivent poursuivre le travail mis en ligne sur Internet, souvent sans y avoir accès depuis la salle de cours. Et le temps de présence risque d’être revu à la baisse, si les 4e et les 3e reviennent également en cours.
Si dans l’ensemble les enfants semblent heureux de reprendre le chemin de l’école et de retrouver leurs amis, même si c’est loin d’être « comme avant », la gestion des plannings se trouve largement compliquée pour les parents, qui pour faire face à des plages d’accueil réduites doivent jongler entre télétravail, chômage partiel et journées de présence effective dans l’entreprise.
Après deux mois de confinement, pas facile de s’y retrouver et de reprendre le rythme… tout en pensant à organiser la garde des enfants pour l’été qui arrive à grands pas.
